Il y a toujours pire...

Petit pot avec mes anciens collègues de l'IUFM... Piteux portrait du dégraissage du mammouth nommé Education Nationale...

Jérémie a été nommé dans un lycée où il est le seul professeur de lettres-histoire en lycée pro... Il se retrouve avec 24 heures de cours ! Avec des classes de quarante élèves... Dans un établissement où il n'y a qu'une photocopieuse pour 90 profs... Où il n'y a aucun rétroprojecteur parce que pas assez de moyens... Pas de manuels encore parce que la section pro du lycée vient d'être ouverte et qu'ils ne sont pas encore commandés... Il a du payer 30 euros pour pouvoir garer sa voiture dans le parking du lycée... Dans la plupart des salles, les tableaux ne sont pas encore installés... Les clefs des salles d'informatique ont été perdues...

Je crois qu'il n'y a pas de pire situation pour faire sa première rentrée de titulaire... Aucun moyen... Aucune possibilité de mettre en pratique la pédagogie de l'IUFM...

En même temps, c'est très chevènementiste... On revient au temps de Jules Ferry... C'est peut-être ainsi qu'on arrivera à "restaurer l'autorité" : revenir au vieux cours magistral...