Nos amis les mollusques...
Grand débat au lycée au sujet des nouveaux types de remplacement... Résumé : supposons qu'un prof soit absent... Et bien, maintenant, le proviseur peut nous demander de le remplacer... Et on serait payé en heures sup'...
Vous me direz : ça n'a pas l'air méchant... Et en effet, ça ne l'est pas...
Sauf qu'il y a les collègues syndicalistes... Et sans eux, il faut bien le dire, la vie au lycée serait moins drôle... Il s'agit de mes géniaux collègues de lettres-histoire... Toujours désespérés d'être là... Mais toujours les premiers à organiser des réunions, prétexte à sécher les cours...
Eux, ils ont peur des dérives... A savoir : que l'on nous demande de remplacer un prof dans une matière que l'on n'enseigne pas habituellement (impossible !) ou que l'on nous demande de faire cours à une classe que nous n'avons pas habituellement (pédagogiquement nul !)...
La stratégie de nos amis les syndicalistes c'est de refuser la discussion... de ne pas aller à la concertation organisée par la direction... Et en fait, c'est ça qui m'énerve... C'est cette idée que professeurs et personnels de direction sont des adversaires... Alors qu'on est dans le même bateau... J'ose espérer que la proviseur et le proviseur adjoint ont conscience des dérives possibles de cette décision ministérielle... Et qu'ils n'ont aucune envie d'y mener leurs collègues enseignants... D'autant qu'il y a quelques années, ils étaient encore enseignants... Ils ne peuvent pas avoir complètement oublié...
Discussion en salle des profs :
Ma collègue de lettres-histoire : Non mais tu te rends compte ! On n'a eu les nouveaux emplois du temps que ce matin ! Alors moi, j'ai refusé d'assurer les cours...
Moi, pas vraiment concerné : Ouioui...
Elle, avec le sourire malicieux, alors que je n'ai rien demandé : En fait, c'est pas vrai... J'ai eu l'emploi du temps vendredi après-midi... Mais tu te rends compte, j'aurais très bien pu ne pas l'avoir à temps...
Moi, particulièrement consterné : Bah oui, c'est sûr...
Elle : Mais bon ça me saoulait de faire cours...
Moi, intérieurement : Bah oui, c'est un peu ça le problème...